— Présentation

Créa­tion 2018
Après avoir fait un petit tour ailleurs, Madame Françoise entre au théâtre. Telle­ment sur­prise de se retrou­ver main­tenant.
Ici c’est con­struit, ils ont mis un toit. On n’est pas tout seul.
Tapi derrière le rideau, le texte se précipite sur elle, et soudain des mots, des phrases, des cita­tions l’entraînent dans le tour­bil­lon de ses sou­venirs, de ses désirs.
Ça la déborde d’enthousiasme et elle s’envole.
Par­fois, son geste lui coupe la parole et elle reprend la main, le tau­reau par les cornes.
Les mots elle les jongle, elle les dompte, elle en fait des fig­ures, elle en fait ce qu’elle veut, la cape au vent et le corps en lib­erté.
Par­fois encore, ce sont des courants d’airs, d’airs de musique qui la lais­sent en points de sus­pen­sion ; une musique d’abord loin­taine comme un mi- rage, et qui se rap­proche…
Qui va là ?
Le théâtre est devenu un pas­sage secret qui abolit tous les temps et tous les espaces à tra­verser.
Ici on peut encore danser et chanter, on peut encore se réfugier.

Extraits

CHIEN D’AVEUGLE

(…) Pour m’occuper , je suis guide au musée
de l’homme. Oui les hommes ont un musée parce qu’ils ont peur de dis­paraitre.
Atten­tion pour être guide il faut faire une
for­ma­tion, et bien pen­dant trois ans j’ai été chien d’aveugle au musée de l’homme.
Trois ans de for­ma­tion : 1ère année, 2 ème année, 3 année! C’était pas gagné.
Parce qu’en tant que chien , j’étais seule et il y avait beau­coup d’hommes à guider… faut aimer les ani­maux. Les faire tra­verser, tout leur mon­trer , tout leur dire parce que les hommes ne com­pren­nent
rien, avec eux c’est com­pliqué: ils ne voient rien. Faut être patient , ils ne veu­lent pas voir leur passé.


MES ENFANTS, MES VALISES

(…) Il faut que je vous dise, je ne vais pas me cacher der­rière un par­avent.
Si je suis là c’est parce que je suis arrêtée, c’est parce que j’ai dû quit­ter
les miens . Vous savez ce que c’est que de quit­ter les chiens, pardon les siens?
On ne rit pas, on est pas à la S.P.A. C’est ter­ri­ble.
J’ai laissé mes 3 enfants à la gare , non pas trois ça c’était mes valises, j’en ai 4 .. j’en ai .. je ne les ai pas compté, pas mes enfants, j’ai tou­jours su com­bien ils étaient mais bon, je ne les ai pas tou­jours sur moi.
Mais quand ils m’ont tendu la main au loin pour me dire au revoir, j’ai plus su compter, j’ai suc­combé, j’ai vu trou­ble, j’ai plus su où j’étais.
Je me suis mise à courir partout sur la terre, j’ai appelé mes frères, j’ai enjambé les mers, sonné le min­istère, fouillé au fond des cimetières, j’ai remué tous les mots et j’ai fini par me taire. Signé Voltaire.
Ça vous plait, c’est pas un peu trop Can­dide ?

© Paul Smith

— Distribution

Avec

Rose­line Guinet, Madame Françoise
(clown chanteuse)
Françis Gero (Musi­cien)

Mise en scène

André Riot-Sarcey

Écriture

André Riot-Sarcey

Co-écriture

Rose­line Guinet

Costumière

Patri­cia de Petiville

Création Lumière

Nathalie Leroy

Régie Son & Lumière

Stéphane Arent

— Production

Coproduction

La Cas­cade, Bourg-Saint-Andéol 07
Quelques P’Arts… — CNAREP 07

Soutiens

La Spe­di­dam,
Le Samovar — Bag­no­let 93,
Le CIAM — Centre Inter­na­tional des Arts en Mou­ve­ment, Aix en Provence 13,
La Ferme (COPLER), Neulise 42,
Fes­ti­val CirQ’ônflex — La Ville de Quetigny 21
Dominique Lar­de­nois, Théâtre de Privas 07

Production et administration

Les Nou­veaux Nez & Cie

Diffusion

Véronique Mensch
veronique@​lesnouveauxnez.​com
06 62 29 13 13

— Vidéos

Teaser n°1

Teaser n°2

Teaser n°3

— Images